Le 30 juin 2025, les deux pays ont signé un accord inédit visant à renforcer la sécurité alimentaire de l’île grâce à l’expertise vietnamienne en riziculture. Ce partenariat repose sur le transfert de savoir-faire technique, l’introduction de variétés de riz plus résistantes et l’adoption de pratiques agricoles durables.
Un partenariat agricole tourné vers l’avenir
Le Vietnam, reconnu mondialement pour ses performances dans la production rizicole, met à disposition de Cuba ses technologies et ses méthodes éprouvées. L’objectif est de stimuler la production locale, de réduire la dépendance aux importations et de consolider la souveraineté alimentaire cubaine. Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large de résilience face aux crises climatiques et économiques.
Contrairement aux formes d’aide conditionnelle souvent imposées par les institutions internationales, cette approche repose sur des intérêts communs et une vision partagée du développement.
Le Vietnam, qui a su transformer son agriculture en quelques décennies, partage aujourd’hui son expérience avec Cuba dans un esprit de collaboration équitable. Ce transfert de connaissances pourrait non seulement bénéficier à Cuba, mais aussi inspirer d’autres pays confrontés à des défis similaires en matière de sécurité alimentaire. Compte tenu de l’aura politique et diplomatique de Cuba dans les Caraïbes, cette initiative pourrait également rayonner dans toute la région, en favorisant l’adoption de modèles agricoles plus autonomes et durables.
Pourquoi le riz ?
Le riz est un aliment de base pour plus de la moitié de la population mondiale. À Cuba, il occupe une place centrale dans l’alimentation quotidienne, mais la production locale reste insuffisante.
En 2024, plus de 70 % du riz consommé sur l’île était importé, principalement d’Asie. Le partenariat avec le Vietnam vise à inverser cette tendance en augmentant la production nationale, tout en introduisant des variétés plus résistantes et des techniques agricoles durables. Ce choix stratégique pourrait transformer le paysage agricole cubain et renforcer son autonomie alimentaire.
