Le sommet de l’OCS, qui réunit la Chine, la Russie, l’Inde, l’Iran et plusieurs pays d’Asie centrale, se tient cette année dans un contexte de fortes tensions. Aux dossiers sécuritaires liés à l’Afghanistan et à l’Asie centrale s’ajoute la question brûlante du Caucase du Sud. La présence du Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, aux côtés du président iranien, Massoud Pezechkian montre à nouveau que l’Arménie, petit pays enclavé, est devenue un pivot dans les rivalités entre puissances régionales et globales.
Le corridor du Syunik/Zanguezour, un enjeu vital
Au cœur de ces tensions figure le corridor du Syunik, également appelé corridor de Zanguezour. Il s’agit de la même bande de territoire, dans le sud de l’Arménie, qui relie l’Iran à l’Arménie et sépare le territoire azerbaïdjanais du Nakhitchevan. Pour Erevan et Téhéran, ce passage est vital : il assure la continuité territoriale arménienne et permet à l’Iran de maintenir une ouverture vers le Caucase, échappant ainsi à un encerclement turco-azerbaïdjanais.
Syunik ou… |
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