Anura Dissanayake a été élu président de la République ce weekend, au terme d’une longue bataille menée par une coalition d’organisations progressistes ; dont le parti marxiste-léniniste du Front de libération du peuple reste le centre névralgique.
Ce pays d’Asie du Sud aux quelque 23 millions d’habitants fait face à une grave crise économique depuis des années. Inflation, pénuries en tout genre, puis cure d’austérité façon FMI imposée par le Président sortant, Wickremesinghe.
Après une vague de protestations massive, la colère semble s’être cristallisée dans ce vote et son programme aux mesures assez fortes. Relance des dépenses sociales, réforme agraire, efforts dans l’industrialisation du pays, recherche de nouvelles coopérations internationales ; le nouveau pouvoir cherche à sortir de la crise par le haut.
En multipliant par 13 ses suffrages en cinq ans, Anura Dissanayake prend la tête du pays avec une légitimité conséquente, qui semble poussée par la forte mobilisation des travailleurs dans les urnes.
Ces résultats s’inscrivent dans une dynamique plus globale sur le continent asiatique, où les partis communistes gagnent constamment en influence là où ils ne sont pas déjà au pouvoir.