En parallèle, l’administration Trump prévoit des tarifs douaniers « réciproques » dans les prochains jours, qui visent à taxer les produits des pays qui imposent des barrières commerciales aux exportations américaines.
Justifications et contestations
Contrairement aux précédentes mesures ciblées, ces droits de douane s’appliqueront de manière universelle, sans exemption initiale pour les alliés traditionnels comme le Canada, le Mexique ou l’Union européenne.
L’administration se justifie par la « volonté de préserver les industries nationales, de réduire le déficit commercial et de renforcer la sécurité nationale ». Mais les critiques fusent déjà : économistes et dirigeants internationaux dénoncent une mesure risquée, susceptible d’entraîner une hausse des prix pour les consommateurs américains et de fragiliser les chaînes d’approvisionnement mondiales.
L’Union européenne, première concernée, annonce son intention de riposter. Le Canada et le Mexique, partenaires de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), pourraient aussi prendre des mesures de rétorsion. La Chine, bien que moins directement touchée par ces tarifs, pourrait saisir l’occasion pour durcir sa position dans les négociations commerciales en cours avec Washington, après son dépôt de plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Trump pourrait revenir sur sa décision face aux pressions internationales ou, au contraire, entériner pour de bon le début d’une guerre commerciale généralisée, avec des conséquences imprévisibles pour l’économie mondiale.
Alors que les marchés financiers réagissent avec nervosité à cette annonce, une chose est certaine : les droits de douane sur l’acier et l’aluminium auront des conséquences bien au-delà des frontières américaines.