Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Trump navigue à vue. Tantôt belliqueux, tantôt conciliant, il oscille sans cesse sur les dossiers clés — droits de douane, relations avec la Chine, politique monétaire. Sa relation avec Jerome Powell, président de la Fed, en est une parfaite illustration : après l’avoir traité de « loser » et menacé de le renvoyer, Trump change de ton et prétend désormais vouloir le maintenir. Idem pour les tarifs douaniers sur les produits chinois : un coup il les augmente brutalement, le lendemain il évoque une « baisse substantielle » et parle de discussions commerciales que Pékin dément.
Une diplomatie de porte de saloon
Cette diplomatie ressemble à une porte de saloon : elle claque bruyamment, mais revient toujours en arrière. Résultat : la nervosité gagne les marchés. Entre volatilité extrême, baisse des indices et incertitudes persistantes, Trump se retrouve contraint d’accorder une trêve de 90 jours sur certains produits électroniques — sans que cela ne concerne l’ensemble des importations chinoises. Ces gestes désordonnés trahissent une posture défensive plus qu’une stratégie assumée.