L’accord signé entre Londres et Washington sur les droits de douane cristallise les contradictions de la stratégie post-Brexit britannique. Sous couvert de coopération, il entérine en réalité une série de concessions lourdes : droits de douane maintenus à 10 % sur les biens britanniques, quotas défavorables sur les voitures, zéro avantage sur les services, importations agricoles américaines contre adaptation des normes… et un achat obligatoire de 10 milliards de dollars d’avions Boeing.
Un accord humiliant pour sauver les apparences
Le Royaume-Uni, en mal d’alternatives et sous pression économique, a accepté de se mettre à genoux face à un allié plus puissant. Le deal consacre une dépendance ahurissante vis-à-vis des États-Unis. L’image est brutale : Londres s’est tirée une balle dans le pied, dans l’espoir d’éviter l’isolement complet. En réalité, c’est une stratégie de survie qui ressemble à une reddition.
Mais ce n’est pas tant le Brexit en soi qui est en cause ici, que le manque d’une stratégie alternative solide, fondée sur la diversification des alliances (Commonwealth, Asie, Afrique, Europe non-UE). En réduisant son autonomie industrielle et commerciale à un seul axe…