Ces nombreux défis s’inscrivent dans la visée multilatérale et bilatérale de la part de la Chine, de la Russie, et des ex-démocraties populaires soviétiques d’Asie centrale. Avec l’intérêt porté par des pays tels que l’Inde, l’Arabie saoudite ou encore la Turquie, l’OCS évolue vers une structure polyvalente qui s’affirme comme un pilier stratégique des questions sécuritaires et économiques, tout en s’étendant.
Genèse de l’Organisation de coopération de Shanghai
À la fin des années 1950, la rupture sino-soviétique voit se matérialiser la possibilité d’un conflit ouvert sur deux fronts. L’État-major soviétique a peur de ce cas de figure et théorise donc une architecture sécuritaire où l’Asie centrale joue le rôle de protecteur des espaces russes. L’échec de l’intervention en Afghanistan, puis l’écroulement progressif du bloc soviétique vont permettre un rapprochement entre Moscou et Pékin.
L’indépendance des cinq républiques d’Asie centrale (Ouzbékistan, Turkménistan, Tadjikistan, Kazakhstan et Kirghizstan) a redessiné la donne géopolitique, incitant la Russie et la Chine à resserrer leurs liens. Diplomatiquement isolée, la Chine craint un rapprochement russe avec l’Occident,…