Une décision lourde de conséquences, alors que les États-Unis étaient historiquement l’un des principaux contributeurs financiers de l’institution.
Ces désengagements redessinent le rôle de l’institution onusienne dans le monde. Et pour cause. La Chine, de son côté, compte bien y prendre toute sa place. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, s’est fendu d’une déclaration, où il rappelle que « Le rôle de l’OMS doit être renforcé, pas affaibli », avant de préciser que « La Chine soutiendra l’OMS dans la réalisation de ses missions pour promouvoir la santé de l’humanité ».
Pékin, qui a déjà augmenté sa contribution financière ces dernières années, se voit désormais en « pilier du multilatéralisme sanitaire ». Le pays met en avant son engagement en faveur de la coopération internationale, notamment à travers des initiatives comme la « Ceinture et Route de la Santé », qui vise à renforcer les systèmes de santé dans les pays en développement.
Cette transition forcée est à la fois un défi et une opportunité pour l’OMS. Si le départ des États-Unis et de l’Argentine venaient à être effectifs (il faudra attendre janvier 2026 pour le savoir), cela affaiblira inévitablement son assise financière. Mais l’émergence de la Chine pourrait ouvrir la voie à de nouvelles collaborations, notamment dans les domaines de la recherche et de la prévention des pandémies.