Un « acte d’antisémitisme maléfique ». Ainsi le Premier ministre australien, Anthony Albanese, qualifie-t-il le drame qui a frappé la communauté juive, à Sydney. C’est un fait que l’on se doit de regarder bien en face, une des horreurs qui caractérise notre époque : l’antisémitisme décomplexé s’impose à nouveau et frappe partout où il le peut. Les hommes qui ont ouvert le feu et qui ont tué à Sydney l’ont fait contre des personnes juives parce qu’elles sont juives.
En l’occurrence, les deux terroristes - c’est bien ainsi qu’il convient de les appeler - nourrissaient des liens avec l’État islamique (Daech), qui n’est pas mort. Les services australiens avaient repéré l’un d’eux à ce sujet. Un drapeau de l’organisation terroriste a même été retrouvé dans le véhicule des assassins. La guerre que veut mener l’Occident contre les islamistes, au Moyen-Orient comme en Afrique, est loin d’aboutir.
Précisément, si l’ombre de l’État islamique plane sur le drame de Sydney, c’est bien que la référence au conflit israélo-palestinien n’est pas la plus pertinente ici. Pourtant, les polémiques n’ont pas tardé à jaillir. Ainsi, le Premier ministre et chef de guerre israélien, Benyamin Netanyahou…