Des centaines de soldats ukrainiens pourraient se retrouver encerclés au sud de Pokrovsk, indique le magazine Forbes, qui recommande le retrait de cette zone. Un fort groupement russe, qui pourrait compter plusieurs dizaines de milliers d’hommes, contourne en ce moment les importantes forces ukrainiennes qui tiennent la ligne entre le village de Memryk et la rivière Volchya. « En conséquence, un saillant s’est formé à l’est de la ligne de défense russe. Ce saillant pourrait devenir un piège pour des centaines de soldats ukrainiens en cas de manœuvres décisives de l’armée russe », indique le journal.
Perte de 30 kilomètres carrés ou perte catastrophique ?
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Ukraine : Le gouffre démographiqueÀ l’intérieur de ce saillant se trouvent des unités de la 59ᵉ brigade d’infanterie motorisée, de la 68e brigade de chasseurs, de la 117ᵉ brigade de défense territoriale et de la 15e brigade de la garde nationale.
« Il s’agit de forces importantes, mais leur intégrité dépend de la 25e brigade aéroportée, qui défend la ville d’Ukrainsk », indique encore l’article. Commencer à se retirer du saillant maintenant serait « une décision prudente de la part des commandants ukrainiens ».
« Il serait logique qu’ils se retirent de la zone avant que les forces russes ne coupent les voies de ravitaillement et de retraite », a déclaré le groupe de réflexion Conflict Intelligence Team. Les forces ukrainiennes pourraient redresser la ligne de front et construire de nouvelles fortifications à quelques kilomètres à l’ouest. « Le repli de ce secteur entraînerait la perte de 30 kilomètres carrés de territoire, mais pourrait sauver des bataillons ukrainiens entiers à un moment critique », indique l’article.
Cela dit, il existe également des « évaluations plus optimistes des combats autour de Pokrovsk ». Elles font état d’un ralentissement de l’offensive russe, qui pourrait donner aux troupes ukrainiennes le temps de renforcer leurs défenses et leur logistique. Dans l’ensemble, cependant, la position ukrainienne autour de Pokrovsk reste fragile, car l’état-major général « hésite entre deux opérations majeures : la défense de Pokrovsk et l’invasion ukrainienne inattendue de la région de Koursk ». Par conséquent, « la perte d’une partie de ces quatre brigades à l’intérieur du saillant pourrait s’avérer catastrophique pour les Ukrainiens ».