En 2007, la même famille qui avait racheté l’enseigne en 1981 (famille Mulliez) décide de nommer le groupe Adeo et de faire de Leroy Merlin une société appartenant à ce même groupe. Une décision qui fit infiniment fructifier les bénéfices de l’entreprise.
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Un an après le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine,la famille Mulliez avait déclaré vouloir céder le contrôle de ses magasins russes au « management local ».
Étrangement, tandis que le bilan des comptes de l’année 2023 de l’entreprise a été déposé le mois dernier au tribunal de commerce de Lille, l’Agence France-Presse (AFP) a souligné une défaillance au sein de l’application de cette promesse par le groupe.
Adeo a indiqué conserver un « rôle d’actionnaire passif », signifiant que les conditions de perte de contrôle de leurs activités en Russie sont loin d’être remplies étant donné que la société fonctionne principalement par actionnariat. Mais pourquoi peinent-ils à lâcher la grappe ?
Le bilan des comptes de 2023 cité plus haut expose un bilan de 6,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires, ce qui correspond à 1/4 du bénéfice net du groupe, et de ses actionnaires ! La société est considérée comme la plus grosse entreprise étrangère en Russie en termes de richesses générées, pour un chiffre d’affaires massif que la famille Mulliez décrit comme une « reprise de pouvoir d’achat ».
La presse russe a annoncé que tous les 112 magasins au triangle vert deviendront prochainement « Lemana Pro » et arboreront un nouveau logo jaune.
Cette opération va permettre à l’entreprise de ne plus associer son nom à la Russie. Elle s’accompagne également d’une autre manœuvre financière par l’entreprise : le groupe Adeo semble avoir octroyé à Scenarii Holding (société basée aux Émirats arabes unis) 99 % des parts de Leroy Merlin Russie. Sans pour autant préciser que cette société des émirats est également dirigée par Laurent Desfassiaux, PDG de Leroy Merlin Russie en parallèle.
