Selon plusieurs médias américains, dont Politico, cette suspension concerne notamment les systèmes de défense aérienne Patriot, les missiles Hellfire et des équipements d’artillerie de précision. Si la Maison Blanche n’a pas détaillé la liste exacte des matériels concernés, une porte-parole a confirmé que l’objectif est désormais de « mettre les intérêts des États-Unis en premier », au moment où le Pentagone s’inquiète de la réduction de ses propres stocks de munitions.
Depuis 2022, Washington a consacré plusieurs dizaines de milliards de dollars à l’assistance militaire ukrainienne. Mais les récentes évolutions du front semblent remettre en cause la soutenabilité de cet effort.
Cette décision semble aussi s’inscrire dans une reconfiguration plus large des priorités américaines. Alors que les États-Unis sont embringués au Moyen-Orient, dans le Pacifique ou en mer de Chine, le recentrage sur leurs capacités internes est perçu par certains analystes comme un signe de prudence, voire de retrait relatif.
Si le gouvernement américain assure que son armée reste « pleinement prête » et que l’alliance avec l’Ukraine demeure « solide », cette suspension envoie un signal politique fort, à la fois à Moscou et aux autres alliés de Kiev. Le président Zelensky, de son côté, n’a pas encore officiellement réagi, mais son entourage craint une dégradation rapide de la situation si les livraisons ne reprennent pas.
