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Gabriel Leonardo Guerrero/shutterstock
Petro à Trump

« Votre blocus ne me fait pas peur »

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Mise à jour le 6 février 2025
Temps de lecture : 3 minutes

Mots -clé

États-Unis Colombie Honduras Amérique latine

Après sa tumultueuse investiture, Trump a pris 1000 décrets. Déclarant vouloir renvoyer les migrants sans-papiers chez eux, il a emprisonné et menotté des migrants latino-américains, puis les a mis dans des avions pour un retour expéditif chez eux.

Face à ce manque d’humanité, un homme s’est élevé ce dimanche 26 janvier pour refuser le survol de son territoire par deux avions militaires étasuniens ramenant les victimes de cette immonde démonstration politique. Gustavo Petro, Président de la Colombie, a interdit le retour des migrants colombiens dans ces conditions.

La méthode Trump

Lors d’échanges dont il est coutumier, Trump a menacé d’augmenter les droits douaniers contre la Colombie. Sans se démonter, Petro a annoncé envoyer l’avion présidentiel pour ramener les migrants dans des conditions plus dignes.

Dans un texte, il écrit : « Avec leur puissance économique et leur arrogance, ils peuvent tenter de réaliser un coup d’État, comme ils l’ont fait avec Allende. Mais je meurs dans ma loi, j’ai résisté à la torture et je te résiste. Je ne veux pas d’esclavagistes à côté de la Colombie, nous en avions déjà beaucoup et nous nous sommes libérés. Ce que je veux à côté de la Colombie, ce sont des amoureux de la liberté. »

Face à ce refus, Trump a promis des droits de douane de 25 %, puis 50 % sur les importations colombiennes en une semaine, tout en suspendant l’octroi de visas américains dans l’ambassade américaine de Bogota.

L’industrie florale, déjà sous pression avant la Saint-Valentin, aurait vu ses exportations s’effondrer, tandis que les prix du café aux États-Unis auraient grimpé en flèche. Mais qu’importent les conséquences pour les consommateurs américains, pour Trump, le spectacle d’un bras de fer gagné vaut toutes les hausses de prix.

Finalement, la Colombie semble avoir cédé aux demandes de retour de migrants exprimées par les États-Unis.

Néanmoins, d’autres chefs d’État, telle la présidente du Honduras Xiomara Castro, se saisissent également du sujet. Après avoir menacé les États-Unis de fermer leurs bases militaires dans le pays, elle a lancé dimanche un appel aux dirigeants de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac) pour qu’ils se réunissent « de toute urgence » afin de discuter de la crise actuelle déclenchée par la décision de Donald Trump d’accélérer les expulsions. Le message de Trump ne semble pas passer aussi facilement que prévu en Amérique latine.

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