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Radoslaw Czajkowski / Shutterstock.com
Amérique du Sud

Un énième coup d’État, cette fois en Bolivie

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Mise à jour le 26 juillet 2024
Temps de lecture : 4 minutes

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ONU États-Unis Bolivie Cryptomonnaies

Depuis des décennies, le cœur de la politique en Amérique latine a toujours été la confrontation entre les forces progressistes de gauche et l’impérialisme américain. Toujours considérée comme le pré carré des USA, cette région du monde est souvent secouée par des coups d’États. Cuba résiste depuis 65 ans à un blocus criminel. La Bolivie, quant à elle dirigée par le Mouvement vers le socialisme, tente de résister depuis 18 ans et vient une fois de plus de déjouer un putsch militaire.

En 2006, Evo Morales, leader du parti Mouvement vers le socialisme, a été élu président de la Bolivie. Son gouvernement a dans la foulée nationalisé les ressources naturelles du pays, qui avaient été pillées par les grandes entreprises capitalistes occidentales. Ce choix de la souveraineté par la nationalisation a assuré une croissance économique rapide et a pour la première fois permis des avancées sociales étendues. Les États-Unis ont réagi en tentant à plusieurs reprises d’organiser un coup d’État. En 2019, l’un des coups d’État a réussi, avec renversement du président Evo Morales. De manière caractéristique, Washington a immédiatement reconnu la junte qui avait écarté le président légalement élu.

Nouveau coup d’État et grève générale

Grâce à la mobilisation populaire, la junte s’est heurtée à un forte résistance qui l’a obligé à convoquer de nouvelles élections présidentielles. Ces élections seront de nouveau remportées par le représentant du Mouvement vers le socialisme, Luis Arce. En place depuis 2020, Luis Arce a dû faire face le 26 juin dernier à une tentative de coup d’État rapidement avortée.

Un putsch immédiatement et unanimement condamné par tous les présidents latino-américains, à l’exception de l’Argentin fascisant Javier Milei. Mais une fois de plus, le peuple bolivien a dit son mot en réponse aux putschistes, les syndicats ont annoncé le début d’une grève générale. D’un même mouvement, des milliers de personnes sont descendues dans les rues des villes boliviennes et de la capitale La Paz ; toutes les universités ont été fermées et occupées.

La Bolivie veut renforcer son indépendance

Beaucoup d’observateurs ont salué le grand courage de Luis Arce pour son refus de quitter le palais présidentiel et pour son rejet catégorique des demandes des rebelles, dans un discours à la nation qui fera date. On sait que la demande d’adhésion de la Bolivie au BRICS et sa volonté de créer une cryptomonnaie agace au plus haut point la Maison-Blanche. On sait aussi que beaucoup de multinationales lorgnent sur les immenses réserves de lithium et d’hydrocarbures récemment découvertes. Cela explique peut-être cet énième putsch.

Une fois de plus, ce sont les travailleurs en lutte qui ont permis de sauver la démocratie et de garantir la pleine souveraineté de la Bolivie.

La Bolivie découvre des « méga-gisements » d’hydrocarbures

Un important gisement de pétrole et de gaz a été découvert au nord de la région de La Paz, la capitale bolivienne. Les autorités parlent de la plus importante découverte depuis deux décennies. Une bonne nouvelle pour le secteur énergétique national dont la production quotidienne pourrait atteindre dix millions de mètres cubes de gaz et entre 500 et 1 000 barils de pétrole. Le gisement pourrait générer des revenus de 6,8 milliards de dollars américains, soit 6,2 milliards d’euros.

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