Jeudi, la présidente hondurienne a alerté la population de son pays sur les déclarations faites par l’ambassadrice étasunienne à Tegucigalpa, Laura Dogu, en relation avec la visite de deux hauts fonctionnaires honduriens au Venezuela.
La présidente avait dénoncé mercredi dernier sur le réseau social X l’ingérence et l’intention de Washington de diriger la politique du Honduras par l’intermédiaire de son ambassade qu’elle a qualifié d’intolérables. La déclaration de l’ambassadrice américaine Laura Dogu, le 30 août dernier, sur la rencontre entre le ministre hondurien de la Défense et le commandant en chef du Venezuela, Vladimir Padrino López, la qualifiant de discussion entre « trafiquants de drogue », constituait un plan de déstabilisation.
La main de Washington
Le gouvernement de Xiomara Castro, les forces armées honduriennes et les organisations populaires honduriennes restent mobilisés et ne tolèreront pas un nouveau coup d’État militaire impulsé par les États-Unis. Celui du 28 juin 2009 lancé par Hillary Clinton est encore dans les mémoires.
Soulignons aussi que l’ambassadrice US Laura Dogu est une habituée des coups tordus en Amérique centrale. Elle fut d’ailleurs ambassadrice à Managua lors de la tentative putschiste au Nicaragua en avril 2018 et fut expulsée du Nicaragua après la publication de nombreux documents dévoilés par le journaliste d’investigation et chercheur américain Ben Norton.
Suite à ces événements, les autorités honduriennes ont indiqué que le Gouvernement de Tegucigalpa avait mis fin au traité d’extradition avec les États-Unis signé en 1912. De son côté, le président cubain Miguel Díaz-Canel a demandé hier la cessation de l’ingérence dans les affaires intérieures du Honduras et a réitéré le soutien de son pays à la présidente Xiomara Castro.