Cet épisode met en lumière les tensions persistantes entre Washington et Panama sur la souveraineté du canal, plus de deux décennies après sa rétrocession.
Mercredi, le département d’État américain annonçait que le Panama avait accepté d’exonérer les navires militaires américains des droits de passage, une décision censée permettre à Washington d’économiser des millions de dollars. Mais quelques heures plus tard, l’ACP, organe indépendant en charge de la gestion du canal, a formellement rejeté cette déclaration. Dans un communiqué, elle a affirmé qu’aucun ajustement des tarifs n’avait été effectué et qu’aucun accord préférentiel n’avait été signé avec les États-Unis.
Ce démenti intervient dans un contexte de tensions accrues, alimentées par les récentes déclarations de Donald Trump. L’ancien président américain a menacé de « reprendre » le canal de Panama si les principes « moraux et juridiques » du traité de 1977 n’étaient pas respectés. Cet accord, signé sous l’administration du président démocrate Jimmy Carter, avait permis la rétrocession du canal au Panama en 1999 après près d’un siècle de contrôle américain.