Donald Trump, non content de faire trembler le monde en arrivant à la Maison blanche, semble décomplexer les dirigeants les plus réactionnaires de la planète. En témoigne le discours fleuve de Javier Milei le jeudi 23 janvier au forum économique mondial de Davos, lors duquel il avait troqué son costume habituel de pourfendeur de l’inflation et du déficit public contre une armure de soldat idéologique.
Se disant désormais accompagné de « camarades dans [la] lutte pour les idées de la liberté aux quatre coins de la planète », il citait alors avec fierté les noms de ses alliés : « la féroce dame italienne », sa « chère amie » Giorgia Meloni, Viktor Orbán, Nayib Bukele, Benyamin Netanyahou et enfin Donald Trump. Une véritable internationale réactionnaire en guerre contre ce qu’il appelle le « wokisme maladif ». S’ensuivirent plusieurs saillies contre les personnes trans, les féministes et les homosexuels. Il avait alors qualifié la lutte pour le droit à l’avortement d’ « agenda sanguinaire et meurtrier », remis en cause la légitimité du terme « féminicide », prétextant que celui-ci impliquait une discrimination en donnant plus de valeur à la vie d’une femme qu’à la vie d’un homme,…