Deux ans seulement après être revenus, les États-Unis ont une nouvelle fois décidé de quitter cette agence des Nations Unies dédiée à la culture et à l’éducation. Cette décision s’inscrit dans un historique mouvementé, où les logiques d’affrontement prirent souvent le pas sur la volonté de coopération internationale.
Retour sur un désamour
Les États-Unis, bien qu’étant membre fondateur de l’UNESCO en 1945, ont entretenu une relation instable avec l’organisation.
Leur premier retrait en 1984, sous l’administration Reagan, fut justifié par des accusations de mauvaise gestion financière et d’un prétendu « biais pro-soviétique ». Après près de vingt ans d’absence, les États-Unis réintègrent l’organisation en 2003, estimant que des réformes plus conformes à leur vision avaient été engagées. Toutefois, leur engagement reste conditionné par leurs intérêts stratégiques : en 2011, la reconnaissance de la Palestine comme membre à part entière conduit Washington à suspendre brutalement ses financements, invoquant une législation intérieure restrictive, au détriment du fonctionnement de l’organisation et de ses missions éducatives, scientifiques et culturelles.
En 2017, l’administration…