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Amérique du sud

Chili : les élus communistes défavorisés sur le plan judiciaire ?

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Mise à jour le 28 juillet 2024
Temps de lecture : 2 minutes

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Santé Justice Chili

Ce lundi 3 juin, le maire communiste Daniel Jadue de la commune de Recoleta au Chili fut emprisonné par le tribunal pénal de Santiago, après 4 jours de procédures judiciaires, pour motifs de « corruption et fraude dans l’achat et la vente de fournitures médicales  ».

Emprisonné pour avoir initié les pharmacies municipales

Grâce à l’Association chilienne des municipalités avec les pharmacies populaires (Achifarp), Jadue avait permis à la population de Recoleta et celles de 170 autres municipalités de bénéficier de médicaments à moindre prix. Le tout au sein d’un pays où des groupes privés contrôlent le coût des produits médicaux dans les pharmacies.

Au sein d’une conférence de presse célébrant le 112ᵉ anniversaire du Parti communiste chilien (PCCh), le Secrétaire général Lautaro Carmona a saisi cette affaire pour s’indigner de la condamnation de l’élu, dont il juge qu’elle « dépasse le mur du son de l’entendement de quiconque ».

Pour appuyer ce propos, il a notamment comparé sa condamnation à celle d’autres élus, où les juges s’étaient montré bien plus laxistes pour des fautes pourtant bien plus graves. « On a le droit de se demander pourquoi certains ont des mesures de précaution avec une assignation à résidence, d’autres avec une signature tous les quinze jours », affirmait-il en faisant allusion aux affaires de corruption de Cathy Barriga, maire de Maipú, ou Raúl Torrealba, maire de Vitacura. L’une ayant été condamnée entre autres pour détournement de fonds publics et achat de biens couteux non essentiels, tandis que l’autre l’avait été pour fraude au FISC et blanchiment d’argent.

Laxisme envers la bourgeoisie  ? Prise de parti des juges ou simplement anticommunisme  ? Plusieurs pistes sont implicitement abordées par le PCCh pour expliquer la sévère condamnation de Daniel Jadue.

En plus d’avoir permis l’accès aux médicaments à un prix largement inférieur à celui du marché, le chef de la commune de Recoleta était également à la tête de plusieurs autres initiatives sociales, culturelles et économiques : projets de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, accessibilité plus aisée aux festivals de théâtre et aux concerts, construction de logements destinés à fournir des loyers à bas-prix…

Un élu qui, en 3 mandats consécutifs, a misé sur des mesures éminemment sociales, mais qui se voit condamné aussi sévèrement qu’auraient dû l’être ses collègues, fraudeurs au col blanc.

En sanctionnant ainsi un élu communiste, le leader du PCCh avertit que ceux qui souhaitant nuire à leur politique municipale (notamment par cette condamnation disproportionnée) finissent au contraire par la mettre en lumière, et donc, par la renforcer.

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