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Carolina Cosse - CC BY-NC-SA 2.0
Uruguay

Le retour de la gauche au pouvoir

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Amérique latine Uruguay

À l’issue d’une campagne qui s’est déroulée assez calmement, la victoire revient au candidat du Frente Amplio, Yamandú Orsi et à sa vice-présidente, la communiste Carolina Cosse.

Une élection attendue

Le 27 octobre, les Uruguayens votaient pour le premier tour des élections présidentielles, mais aussi pour élire leurs députés et sénateurs. Le Frente Amplio avait remporté au Sénat 48 des 99 sièges et à la Chambre des députés 16 des 30 sièges. Orsi était arrivé largement en tête avec près de 44 % des voix. Derrière lui, le Parti national avec 27 % des voix.

La victoire du Frente Amplio aux élections parlementaires a eu l’effet d’un coup de boost pour les électeurs et notamment la jeunesse. En effet, le candidat de gauche ne partait pas grand favori dans ce second tour, car le Parti national pouvait compter sur les voix des néoconservateurs du parti Colorado ayant remporté 17 % des voix au premier tour.

Mais grâce à la pression populaire, le candidat de la coalition de gauche Frente Amplio s’est imposé par 49,8 % des voix contre 45,9 % pour le candidat de droite Alvaro Delgado.

Est-ce une « rupture »  ?

Une rupture, peut-être pas, mais un soulagement, c’est certain. En effet, la campagne s’est voulue assez terne et peu de débats ont marqué les Uruguayens. La principale préoccupation était le trafic de drogue et les violences autour de celui-ci. Même sur ce thème, les propositions des deux candidats ne différaient pas.

Derrière le vote Orsi, il faut comprendre un vote contre la droite et l’extrême droite populiste et une peur de la dictature militaire des années 1970. Beaucoup de vidéos de jeunes chantant des chants antifascistes ont circulé sur les réseaux sociaux. Effectivement, certains cadres du Parti national ont été membres ou du moins proches des groupes paramilitaires d’extrême droite qui torturaient et assassinaient les Tupamaros et les communistes.

L’élection du Frente Amplio permet aussi la consolidation d’un bloc progressiste en Amérique latine, isolant encore plus Milei en Argentine.

Qui est Carolina Cosse, la première vice-présidente communiste ?

Ancienne ministre de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines de l’Uruguay (2015-2019) puis maire de Montevideo (2020-2024), Carolina Cosse s’est imposée comme une figure incontournable de la scène politique. En choisissant de s’allier à Yamandú Orsi, représentant une autre branche du Frente Amplio, elle symbolise la capacité du camp progressiste à s’allier sur des bases sociales claires.

Tout en étant un exemple pour les femmes, le fait d’avoir une vice-présidente communiste risque d’être un réel atout pour la justice sociale et contre l’impérialisme américain.

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