À la suite du départ du pouvoir du président de gauche Rafael Correa (2007-2017), son mouvement de transformation sociale de la Révolution citoyenne n’a cessé de se diviser et de s’étioler. Même s’il conserve le pouvoir en 2017 avec l’élection de son successeur désigné, Lenín Moreno, très vite ce dernier entame un virage droitier. Il réprima les mouvements sociaux, lança un mandat d’arrêt contre Rafael Correa (depuis lors réfugié en Belgique) et livra Julian Assange, alors protégé dans l’enceinte de l’ambassade d’Équateur à Londres, à la police britannique et au risque d’une extradition aux États-Unis.
Un revers pour le gouvernement de droite équatorien
La gauche équatorienne ne s’est toujours pas relevée de la trahison brutale de Lenín Moreno. Lorsqu’il quitte le pouvoir en 2021, c’est pour laisser en champ de ruines politique permettant le retour de la droite avec Guillermo Lasso d’abord, puis, à partir de 2023, à la suite d’une élection présidentielle anticipée, avec Daniel Noboa. Ce dernier représente l’archétype de l’opposition de droite latino-américaine, nantie et favorable aux intérêts états-uniens. Né à Miami d’un père milliardaire, Daniel Noboa possède d’ailleurs…