Joe Biden, qui s’était engagé à restreindre l’usage des mines antipersonnel, vient de faire volte-face. Selon le Washington Post, le président américain a donné son feu vert pour fournir ces armes à l’Ukraine. Officiellement, elles seront utilisées exclusivement sur le territoire ukrainien et conçues pour se désactiver automatiquement après un certain temps.
Entre efficacité militaire et scandale humanitaire
Mais cette annonce, justifiée par une « menace d’une percée russe à l’Est », relance un débat explosif. Les mines antipersonnel, interdites par la Convention d’Ottawa ratifiée par 164 pays, sont accusées de semer des ravages bien au-delà des zones de combat. Si l’Ukraine a signé ce traité en 2005, les États-Unis et la Russie ne l’ont jamais ratifié. Ironiquement, cette décision fragilise encore davantage la position morale de Kiev, en guerre ouverte avec Moscou, tout en mettant l’Administration Biden face à ses propres contradictions. En 2022, Biden limitait leur usage à la péninsule coréenne et dénonçait les dérives de Donald Trump sur le sujet.