Par Francisco Torres, philosophe, essayiste et communiste chilien, pour Liberté Actus.
Il est fort probable que José Antonio Kast (Parti républicain, ultra conservateur) devienne le prochain président du Chili. Bien que la communiste Jeannette Jara ait remporté le premier tour de la présidentielle, dimanche 16 novembre, les résultats ne lui ont pas été favorables.
On s’attendait à ce qu’elle recueille plus de 30 % des voix. Cela ne s’est pas produit et, même si elle est en tête, l’écart entre les deux candidats est trop court. Elle n’a obtenu que 26,85% des voix contre 23,92% pour son rival d’extrême droite. Ce résultat peut être interprété comme un vote de protestation contre le gouvernement « progressiste » de Gabriel Boric ; un gouvernement incapable ou peu disposé à tenir ses promesses, qui a cédé du terrain à l’extrême droite sans la contrer et qui n’a pas su mobiliser la population et les organisations populaires. La responsabilité du Parti communiste est manifeste, puisqu’il est le parti le plus à gauche de la coalition. Le climat politique chilien bascule dangereusement vers l’extrême droite.
Le prix d’une alliance entre le parti communiste et le centre gauche
Le vote…