Le 29 juin 2025, Jeannette Jara, 51 ans, a pulvérisé les pronostics en remportant la primaire de la coalition Unité pour le Chili avec 60,5 % des suffrages, loin devant la favorite Carolina Tohá (27,7 %).
Une victoire historique dans un paysage fragmenté
Un raz-de-marée symbolique : pour la première fois depuis le retour à la démocratie en 1990, le Parti communiste chilien dirigera la gauche unifiée lors d’une présidentielle. Pourtant, ce triomphe cache une fragilité. Malgré le vote obligatoire instauré en 2022, seulement 1,4 million d’électeurs ont participé sur 15,4 millions d’inscrits, révélant une abstention massive et un désenchantement envers le gouvernement Boric.
Dans son discours de victoire, Jara a lancé un appel à l’union contre « la menace de l’extrême droite », soulignant la nécessité de construire « un front politique et social large ». Un défi de taille, alors que des figures socialistes ont déjà exprimé leur refus de soutenir une candidate communiste.
Le pragmatisme populaire face au spectre de la droite
Fille d’un ouvrier et d’une mère au foyer, Jeannette Jara incarne une rupture générationnelle et sociale. « Je ne viens pas de l’élite », a-t-elle martelé, se…