Le scandale a éclaté le 19 août, lorsque des médias argentins ont diffusé des enregistrements audios mettant en cause Diego Spagnuolo, ex-directeur de l’Agence nationale pour les personnes handicapées (Andis) et ancien avocat de Milei. Selon ses propos, les entreprises pharmaceutiques devaient verser 8 % de commissions pour décrocher des contrats publics, dont 3 % seraient directement reversés à Karina Milei. Les enregistrements évoquent des gains d’environ un demi-million de dollars par mois.
Un système de pots-de-vin au cœur du pouvoir
D’autres personnalités apparaissent dans ce montage : Eduardo « Lule » Menem, sous-secrétaire de la présidence et membre d’une famille politique influente, ainsi qu’Eduardo Kovalivker, patron de Suizo Argentina, fournisseur de médicaments. Plus accablant encore, certains extraits suggèrent que le président connaissait ces pratiques : « Javi, tu sais que ta sœur vole », affirme Spagnuolo dans un enregistrement.
Face à la tempête, Milei a limogé Spagnuolo et dénoncé une « opération d’espionnage illégal ». Mais une plainte a été déposée contre Javier et Karina Milei, ainsi que contre Eduardo Menem, pour corruption et administration frauduleuse.…