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Élections générales 2025

Entre usure et désillusion, la fin d’un cycle politique en Bolivie

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Bolivie Amérique latine

Pour la première fois depuis près de vingt ans, le Mouvement vers le socialisme (MAS) d’Evo Morales a été écarté du second tour de la présidentielle. Plus qu’un basculement idéologique, cette défaite traduit une lassitude collective, une fracture interne et un besoin de renouvellement.

Les urnes boliviennes ont sonné la fin d’une époque. En se plaçant hors du second tour, le MAS, longtemps force hégémonique de la vie politique, a vu s’effondrer le mythe de son invincibilité. Selon teleSUR, le vote de 2025 n’est pas une conversion soudaine à la droite, mais un vote de lassitude, né d’un double épuisement : celui des cadres du parti et celui du pays tout entier.

Comprendre le « modèle bolivien »

Le Movimiento al Socialismo, fondé à la fin des années 1990, s’est imposé comme la première force indigène et populaire d’Amérique latine. Sous Evo Morales (2006-2019), il a réduit la pauvreté de 60 % à 37 %, nationalisé les hydrocarbures et développé une économie mixte articulant État et marché.

Mais ce modèle, fondé sur la rente gazière et la redistribution, a montré ses limites lorsque la conjoncture mondiale a basculé. L’absence de diversification industrielle et le recul des revenus d’exportation ont fragilisé le pacte social.

Les électeurs urbains, frappés par une inflation dépassant les 20 %, ont tourné le dos à un pouvoir jugé immobile. Dans les campagnes, bastions historiques du MAS, l’abstention a explosé, signe d’une désaffection plus morale que politique.

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