Les urnes boliviennes ont sonné la fin d’une époque. En se plaçant hors du second tour, le MAS, longtemps force hégémonique de la vie politique, a vu s’effondrer le mythe de son invincibilité. Selon teleSUR, le vote de 2025 n’est pas une conversion soudaine à la droite, mais un vote de lassitude, né d’un double épuisement : celui des cadres du parti et celui du pays tout entier.
Comprendre le « modèle bolivien »
Le Movimiento al Socialismo, fondé à la fin des années 1990, s’est imposé comme la première force indigène et populaire d’Amérique latine. Sous Evo Morales (2006-2019), il a réduit la pauvreté de 60 % à 37 %, nationalisé les hydrocarbures et développé une économie mixte articulant État et marché.
Mais ce modèle, fondé sur la rente gazière et la redistribution, a montré ses limites lorsque la conjoncture mondiale a basculé. L’absence de diversification industrielle et le recul des revenus d’exportation ont fragilisé le pacte social.
Les électeurs urbains, frappés par une inflation dépassant les 20 %, ont tourné le dos à un pouvoir jugé immobile. Dans les campagnes, bastions historiques du MAS, l’abstention a explosé, signe d’une désaffection plus morale que politique.
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