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Jan Schneckenhaus/shutterstock
Pétrodiplomatie

Au Venezuela, une agression impérialiste qui sent le pétrole à plein nez

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Mise à jour le 11 septembre 2025
Temps de lecture : 3 minutes

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États-Unis Énergie Venezuela

Sous couvert de « lutte antidrogue », les États-Unis ont détruit un bateau de pêche vénézuélien, déclenchant une vague d’indignation régionale. Derrière cet acte, se dessine une stratégie d’intervention qui vise les immenses réserves pétrolières du pays, alors que la Chine renforce sa coopération énergétique avec Caracas. La CELAC monte au créneau pour défendre la souveraineté régionale.

Le 1ᵉʳ septembre 2025, un bateau de pêche vénézuélien a été détruit par les forces américaines dans les Caraïbes, officiellement pour « trafic de drogue ». Mais l’absence d’interception, le recours à la force létale et le flou autour des preuves ne trompent personne.

La Chine investit, le Venezuela résiste, Washington s’agite

La CELAC, par la voix de sa présidente Rosa Yolanda Villavicencio Mapy, a convoqué une réunion d’urgence. Elle dénonce une ingérence extérieure et réaffirme la région comme « Zone de paix », selon les principes adoptés en 2014. Une solidarité régionale importante envers le peuple vénézuélien, dont la souveraineté est chaque jour un peu plus menacée.

Alors que les États-Unis tentent d’asphyxier le Venezuela par des sanctions, la Chine vient d’installer la plateforme pétrolière Alula dans le lac Maracaibo, en partenariat avec PDVSA (Petróleos de Venezuela S.A.). Ce projet à un milliard de dollars vise à tripler la production locale d’ici 2026, malgré l’embargo américain.

Le pétrole vénézuélien, lourd et complexe à raffiner, nécessite des technologies spécifiques que Pékin maîtrise. En contournant les sanctions par des circuits alternatifs, la Chine renforce son influence dans la région et offre à Caracas une bouffée d’oxygène stratégique. Pour Washington, cette coopération est une menace directe : chaque baril devient un enjeu de domination mondiale.

Coopération sino-vénézuélienne – Briser l’embargo, raffiner la souveraineté

La coopération entre PDVSA (Petróleos de Venezuela S.A.), la compagnie pétrolière nationale du Venezuela, et China Concord Resources Corp (CCRC) marque une rupture face à l’embargo imposé par les États-Unis. Son projet phare, la plateforme flottante Alula, installée dans le lac Maracaibo, vise à faire passer la production de 12 000 à 60 000 barils par jour d’ici fin 2026.

Le pétrole vénézuélien, majoritairement lourd et extra-lourd, nécessite des capacités de raffinage complexes que peu de pays maîtrisent. La Chine, grâce à ses infrastructures adaptées, devient un partenaire essentiel pour exploiter ces ressources. En retour, elle sécurise un approvisionnement énergétique à long terme.

Avec les plus grandes réserves prouvées de pétrole au monde, le Venezuela est au cœur d’un affrontement global. L’embargo impérial américain, censé isoler Caracas, est contourné par des stratégies sophistiquées : changement de pavillon des navires, désactivation des transpondeurs, transactions en yuan ou par troc.

Pour Nicolás Maduro, cette coopération est bien plus qu’un contrat. C’est l’affirmation de la souveraineté énergétique face à une tentative d’asphyxie économique. L’installation d’Alula est un symbole concret de résistance, et peut-être le début d’un nouvel équilibre régional.

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