Salvador Valdés était à la tête de la délégation cubaine qui a participé à l’événement, à Antigua-et-Barbuda, en mai dernier. Le vice-président et ministre des Affaires étrangères a mis en garde contre les conséquences désastreuses de l’ordre économique et financier international actuel. Il a aussi souligné l’augmentation spectaculaire de la dette extérieure, et a exhorté à ce que les intérêts légitimes des PEID soient pris en compte.
Le vice-président Cubain est intervenu lors du débat général de la Conférence et de la Réunion de haut niveau sur la mobilisation des ressources pour les PEID, tous deux présidés par le Premier ministre d’Antigua-et-Barbuda, Gaston Browne, et en présence du secrétaire général des Nations Unies, António Guterres.
Les intérêts légitimes des PEID
Le ministre Valdés y a dénoncé l’impact négatif du blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis à Cuba et de l’inscription de l’île sur la liste unilatérale de Washington des États commanditaires du terrorisme, notamment en ce qui concerne la stratégie nationale de développement et la réalisation des Objectifs de développement Durable.
Il a également réitéré la volonté de mettre à la disposition des PEID les 17 projets de coopération promus par Cuba lors de sa présidence du Groupe des 77 et de la Chine l’année dernière. Les participants à la réunion ont abordé les conditions particulières des PEID en termes d’accès au financement concessionnel, de lutte contre le changement climatique, de viabilité de la dette, de réduction des risques de catastrophe, de renforcement des systèmes de santé et d’éducation.
Dans le cadre de la Conférence, plus de 170 événements parallèles ont été organisés et Cuba a participé activement à plusieurs de ces espaces, essentiellement liés aux domaines de la santé, de la gestion de l’eau, de la transition énergétique, de la coopération culturelle, des investissements et autres, a noté le ministère de l’île. À la fin de la Conférence, un plan d’action équilibré et positif a été adopté pour la prochaine décennie, appelé « Agenda d’Antigua-et-Barbuda pour les PEID », a souligné le ministère cubain des Affaires étrangères.
Le groupe des 77 (G77) désigne une coalition de pays dont le but est de faire valoir les intérêts économiques de ses membres dans les négociations économiques internationales. Il intervient en particulier à l’Organisation des Nations Unies. La conférence de Bandung en avril 1955 réunit des pays africains et asiatiques. Plusieurs d’entre eux viennent d’accéder à l’indépendance et se disent non alignés dans la guerre froide. Le groupe des 77 apparaît en 1964 pour faire valoir le point de vue de ses membres.
Les objectifs du groupe des 77 sont de deux natures :
- permettre une relation économique équitable de ses membres avec le reste du monde ;
- assurer la sécurité des pays nouvellement indépendants, souvent non alignés.
Le G77 est depuis sa constitution aujourd’hui composée de 134 pays dont beaucoup d’Amérique latine. Le groupe continue néanmoins de s’appeler le G77.