Les réactions sont fortes depuis hier. Des militaires, dirigés par le général Juan José Zúñiga, ont enfoncé les portes du Palais présidentiel à l’aide de véhicules blindés. Ils ont dû s’en retirer rapidement, au vu de la mobilisation populaire engendrée. Le général concerné a été arrêté. L’ensemble du gouvernement du Président Luis Arce dénonce les mobilisations irrégulières de certains pans de l’armée, qui menacent la démocratie, la paix et la sécurité du pays.
"Nous appelons la communauté internationale et la population bolivienne à respecter les valeurs démocratiques et à soutenir le gouvernement du président Luis Arce, constitutionnellement et légitimement élu par la volonté souveraine du peuple bolivien", a déclaré le gouvernement, par l’intermédiaire de son ministère des Affaires étrangères.
Le président Arce a délivré un message dans lequel il souligne l’importance de la démocratie pour le peuple bolivien.
Immédiatement, le plus grand syndicat du pays a appelé la classe travailleuse bolivienne et les autres organisations sociales à entrer en grève illimitée à La Paz en soutien au gouvernement.
Lula condamne le coup d’État
Le Président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva exprime aujourd’hui son soutien au Président bolivien. Sur un réseau social, le fondateur du Parti des travailleurs a déclaré être « amoureux de la démocratie et vouloir qu’elle prévale dans toute l’Amérique latine » ; avant de condamner « toute forme de coup d’État en Bolivie » et de réaffirmer son « engagement envers le peuple et la démocratie dans le pays frère, présidé par Luis Arce ». Des voix s’élèvent dans le monde pour que la communauté internationale condamne ces entreprises de déstabilisation. En France, c’est le PCF qui a immédiatement demandé à la France de prendre ce chemin.
