Pretoria dénonce une campagne mensongère, refuse l’intimidation et annonce une pause commerciale d’un an sous présidence américaine. Derrière cette confrontation se joue l’effritement de l’ordre multilatéral dominé par Washington.
Washington rompt le multilatéralisme
Le sommet du G20 tenu à Johannesburg les 22 et 23 novembre 2025 devait offrir à Cyril Ramaphosa une vitrine diplomatique importante. Il s’est transformé en affront direct. Donald Trump a choisi de boycotter l’événement, laissant vacants les sièges américains et envoyant un signal de défiance inédit à l’égard de Pretoria. Une fois le sommet clos, la Maison-Blanche franchit une nouvelle étape en annonçant que l’Afrique du Sud ne serait pas invitée au G20 de Miami en 2026.
Pour justifier cette exclusion sidérante, Trump accuse Pretoria de mener un « génocide » contre les Afrikaners, reprenant un narratif complotiste issu de l’extrême droite américaine. Ramaphosa réplique immédiatement, dénonçant une désinformation flagrante, rappelant que ces accusations n’ont aucune base factuelle…