Brad Smith, vice-président de Microsoft, précise que l’entreprise financerait des certifications techniques pour 50 000 personnes, pour développer des compétences numériques très demandées.
Diversification des partenariats technologiques
En tant que membre des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), l’Afrique du Sud adopte une stratégie proactive de diversification de ses partenariats technologiques. Historiquement, le pays a bénéficié de relations étroites avec la Chine, notamment à travers des investissements massifs dans les infrastructures numériques par des entreprises comme Huawei. L’entreprise de télécommunication a d’ailleurs récemment inauguré un centre d’innovation à Johannesburg.
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Cependant, pour éviter une dépendance excessive envers un seul acteur et promouvoir une concurrence saine, l’Afrique du Sud s’ouvre à d’autres partenaires technologiques. L’investissement de Microsoft s’inscrit dans cette volonté de diversification et offre au pays l’opportunité de bénéficier de technologies et de standards internationaux variés.
Opportunités pour les entreprises locales
La formation de 50 000 personnes aux compétences numériques renforcera le vivier de talents sud-africains et rendra le marché du travail plus compétitif et adapté aux exigences de l’économie numérique. Les entreprises locales pourront bénéficier de partenariats avec Microsoft et accéder à des technologies de pointe et à des marchés internationaux. En outre, une infrastructure numérique robuste est essentielle pour attirer d’autres investissements étrangers, ce qui consolidera la position de l’Afrique du Sud comme hub technologique régional.
Malgré tout, des défis subsistent, notamment pour que les investissements profitent à l’ensemble de la population et ne creusent pas les inégalités. L’État compte jouer tout son rôle pour s’en assurer. La question de la souveraineté numérique se pose également, notamment en ce qui concerne la gestion des données et la dépendance envers des multinationales étrangères.
L’Afrique du Sud à la présidence du G20
En 2025, l’Afrique du Sud assure la présidence du G20, une première pour un pays africain. Ce rôle offre une plateforme pour mettre en avant les priorités du continent, notamment en matière de développement technologique et d’infrastructures numériques. L’investissement de Microsoft s’aligne avec les objectifs de la présidence sud-africaine, qui vise à promouvoir une croissance inclusive et durable.