Ce sommet marque une étape décisive dans la reconfiguration des relations transatlantiques Sud-Sud.
Justice réparatrice : un droit en suspens
Le deuxième Sommet Afrique–CARICOM, tenu les 7 et 8 septembre 2025 au siège de l’Union africaine, a placé la justice réparatrice au cœur de son agenda. Les 55 États membres de l’UA et les pays de la CARICOM ont adopté la Déclaration d’Addis-Abeba, qui acte la création d’un Fonds mondial des réparations basé en Afrique. Ce fonds sera alimenté par les États, entreprises et institutions historiquement responsables de l’esclavage, de la traite transatlantique et du colonialisme.
Pour les dirigeants présents, les réparations ne relèvent pas de la charité mais d’un droit international encore non honoré. Le président angolais João Lourenço a appelé à une « alliance transcontinentale » pour porter cette revendication sur la scène mondiale. L’UA a par ailleurs proclamé 2025 comme « Année de la justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine », renforçant le cadre politique et symbolique de cette lutte.