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Départs de l'Organisation internationale de la francophonie

Le Sahel rompt avec l’ancien colonisateur

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Mise à jour le 10 juin 2025
Temps de lecture : 3 minutes

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Afrique Burkina Faso Mali Niger

Après le Niger et le Burkina Faso, le Mali, 3e et dernier membre de l’AES (Alliance des États du Sahel) annonce, ce mardi 18 mars, son départ de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Ces retraits, décidés par des régimes militaires opposés à la France, l’ancienne puissance coloniale, marquent un tournant dans les relations géopolitiques en Afrique.

Les gouvernants du Niger, du Burkina Faso et du Mali reprochent à l’OIF « son mépris de leur souveraineté. » Dans une lettre adressée à leur homologue français, les trois ministres des Affaires étrangères expliquent que l’OIF « au lieu d’accompagner ces pays dans la réalisation des objectifs légitimes de leurs peuples, (...) s’est illustrée par l’application sélective de sanctions sur la base de considérations géopolitiques et le mépris pour leur souveraineté ».

« Manque de respect » pour leur souveraineté

L’OIF, créée en 1970 et basée à Paris, a pour mission de promouvoir « la langue française et la diversité culturelle et linguistique ainsi que de promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l’homme, d’appuyer l’éducation et la recherche et de développer la coopération » dans les 93 pays membres. Cependant, la lettre des trois ministres qualifie cette organisation d’ « instrument politique téléguidé ». Il faut en effet se souvenir que l’OIF avait elle-même suspendu les trois pays après les coups d’État militaires qui ont amené les dirigeants actuels. Apparemment, ces derniers, jaloux de leur souveraineté, n’ont pas digéré la pilule.

L’OIF évoque un dommage collatéral

De son côté, l’OIF a exprimé son regret mais respecte la décision de ces pays. Sur le plateau de TV5Monde, Oria Vande Weghe, directrice de la communication et porte-parole de l’OIF a déclaré « C’est une nouvelle que l’on déplore. On n’est jamais content d’apprendre qu’un membre quitte la famille. Néanmoins, en tant qu’organisation, nous sommes obligés de respecter la souveraineté des États et donc les choix que les États font. » Elle voit d’autre part dans ces décisions, un « dommage collatéral », conséquence d’une situation géopolitique plus large.

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