Après les tensions avec Washington autour du G20, Pretoria accélère sa quête d’autonomie et s’inscrit pleinement dans le monde multipolaire qui se déploie.
Un acte réfléchi d’indépendance monétaire
Pour Pretoria, rejoindre le réseau CIPS n’est pas un choix technique mais une décision politique assumée. Le système de paiement chinois permet d’effectuer des transactions internationales hors du dollar et évite le recours quasi obligatoire à la messagerie SWIFT, devenue au fil des années un instrument de sanctions. L’Afrique du Sud envoie ainsi un message clair : ses échanges ne doivent plus dépendre d’un dispositif susceptible d’être utilisé comme moyen de pression extérieure.
Les tensions récentes avec les États-Unis jouent évidemment un rôle en toile de fond. Le boycott américain du G20 de Johannesburg et la volonté affichée d’exclure l’Afrique du Sud du sommet 2026 ont agi comme un révélateur. Un pays du Sud global peut être marginalisé pour des raisons idéologiques ou géopolitiques. Cette expérience a renforcé la volonté de Pretoria de sécuriser ses infrastructures financières contre toute mesure unilatérale.
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