Le Sommet africain sur l’investissement dans l’eau, qui se tient cette semaine au Cap, réunit des chefs d’État africains, des représentants du G20, des investisseurs internationaux et des agences de développement. Organisé par l’Union africaine et l’Afrique du Sud, cet événement vise à mobiliser des financements pour combler un déficit annuel de 30 milliards de dollars dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.
Mais au-delà des chiffres, ce sommet porte un message politique fort : l’Afrique ne quémande pas de l’aide, elle revendique sa souveraineté et propose des solutions concrètes. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a ouvert les travaux en appelant à des partenariats fondés sur le respect mutuel, loin des logiques d’assistance verticale qui ont trop longtemps dominé les relations internationales.
Des projets africains pour des besoins africains
Les projets présentés au sommet sont conçus et portés par des acteurs africains, en réponse aux réalités locales : stress hydrique, urbanisation rapide, inégalités d’accès à l’eau. Le Programme continental d’investissement pour l’eau, adopté en 2021, sert de cadre à ces initiatives, avec une ambition claire : garantir un accès équitable à l’eau potable et à des services d’assainissement durables d’ici 2030.
Pendant trois jours, les délégués participent à des panels, des ateliers techniques et des rencontres entre porteurs de projets et investisseurs. Une déclaration d’investissement dans l’eau sera adoptée, pour inscrire cette priorité dans les agendas de développement mondiaux, notamment en vue de la Conférence des Nations Unies sur l’eau de 2026.