Ce cas révèle un problème plus large : l’absence de cohérence industrielle nationale, qui empêche la structuration efficace d’un secteur pourtant stratégique pour la transition énergétique et l’indépendance énergétique du pays.
Un manque de coordination nationale qui fragilise la filière
Au lieu d’une planification industrielle centralisée comme s’y emploie par exemple le gouvernement chinois, le gouvernement français a choisi de déléguer la structuration de l’industrie à un partenariat entre dirigeants capitalistes et collectivités, notamment les régions, via le programme « Territoires d’Industrie » excluant les organisations syndicales de salariés de leur pilotage.
Si cette approche donne une certaine liberté aux collectivités, mais aussi alourdit la charge publique pour financer les entreprises et ce, sans ressources nouvelles, elle entraîne aussi une fragmentation des initiatives, sans vision globale pour construire une filière hydrogène solide et compétitive.