Par Alcide CARTON, Instituteur, Inspecteur de l’Éducation nationale honoraire, ancien directeur adjoint d’IUFM, Commandeur des Palmes Académiques, Citoyen
Pour moi, et les gens de ma génération, aujourd’hui l’avenir s’appelle le passé ! Mais ce passé que je regarde, une mèche de cheveux plus rare sur le front, est là pour aider à penser et éclairer l’avenir.
J’ai confondu bien volontairement tout au long de ma vie mon engagement citoyen et mon engagement professionnel ; j’ai la fierté de penser que j’ai choisi, en devenant pédagogue, instituteur puis inspecteur primaire, que je me devais de former et de faire des enfants du peuple des citoyens éclairés. L’esprit des Lumières a animé mon engagement.
Une citoyenneté éclairée
Interrogé par la Nouvelle République, alors que je prenais mes fonctions de directeur adjoint d’IUFM chargé du 1ᵉʳ degré en 1998, je répondis qu’ayant à former des maîtres qui auraient à travailler jusqu’à 2030 au moins, c’était un devoir de les rendre aptes à former des enfants à répondre aux défis de l’environnement et des enjeux d’une véritable citoyenneté ; non pas une citoyenneté obéissante et docile, passive devant ses gouvernants, mais une citoyenneté éclairée, capable de faire l’instruction de ses droits, de ses devoirs et d’en faire le meilleur usage collectif qui soit.
J’étais aux antipodes de la pédagogie des apprentissages dits « fondamentaux » de « l’évaluationnite marchande et compétitive » dont les libéraux ont envahi l’école et ses pratiques. Enseigner les sciences, les arts, l’histoire, la philosophie, les sciences morales et l’éducation physique et ainsi ouvrir l’esprit au monde qui change. Sans eux, « écrire et compter » découragent et ne servent à rien.
Une véritable école républicaine pour tous
Je n’ai nullement la prétention de vouloir faire passer ma déclaration pour prémonitoire de ce qu’il aurait dû advenir de notre École.
Rien n’a pris cette direction. Emmanuel Macron et ses valets l’ont saignée. Ils ont sacrifié les enfants du peuple, les pauvres, les handicapés aux profits du patronat, au privé catholique, à des programmes réduits à des savoir-faire étriqués, pire à la relégation et aux discriminations (voir les groupes de niveau revenus).
Comme moi, je l’espère, vous croyez aux vertus d’une véritable école républicaine faite pour tous, fière d’afficher la Déclaration des Droits. Nous nous devons de la sauver des griffes de l’extrême droite et de celles des macronistes qui n’auront de cesse que continuer à la malmener.
Enseignants, mes collègues qui croyez à votre métier et qui souffrez de ne pouvoir y réaliser pleinement l’enthousiasme de votre vocation.
Vous voulez voir refleurir la démocratie dans vos établissements et à tous les échelons de ce ministère, avoir une parole entendue contre les dictats pédagogiques stériles et les décrets iniques,
Vous voulez une école libérée des idéologies libérales, extrêmes ou non, dans laquelle chaque enfant, quel qu’il soit, s’y épanouisse, et que s’applique enfin le principe de justice qui doit être au cœur de tout projet éducatif.
Vous voulez vous sentir à nouveau rendus à la dignité, il faut alors vous engager aujourd’hui mais aussi pour demain, car tout est à reconstruire et on aura besoin de tous.
Vous voulez des moyens humains et matériels pour, en équipe, inventer une nouvelle école ambitieuse pour tous ses enfants,
Alors, laissez là les détails dans lesquels l’on vous égare et ne retenez que l’essentiel :
Macron croyait piéger le peuple de France. Quel cruel mépris !
L’avenir entr’ouvre à nouveau ses portes !
À nous de le construire. Ne manquez pas l’occasion de montrer que vous êtes digne de la mission qui est la vôtre. Les parents espèrent et attendent.
Votez pour les candidats du Nouveau Front populaire ! Pour l’école, c’est la seule voie !
