À l’occasion de la commémoration des massacres d’Algériens le 17 octobre 1961, à Paris, il répond aux questions de Valère Staraselski pour Liberté Actus.
Vous faites démarrer la première Guerre d’Algérie le 14 juin 1830. Pourquoi ?
C’est à dessein que j’ai intitulé ce livre La PREMIÈRE guerre d’Algérie, beaucoup moins étudiée que la SECONDE, la guerre d’indépendance, dont on célébrera ces jours-ci le moment-clé, l’insurrection du 1ᵉʳ novembre 1954.
Je savais déjà, par diverses lectures, que l’ère de la conquête de l’Algérie avait été meurtrière et inhumaine. Dès que je me suis attelé à l’étudier de près, j’ai découvert un véritable océan de drames, dont la population civile algérienne a été la première victime face à « cette armée féroce par l’Algérie » comme l’a écrit en son temps Victor Hugo.
Donc cette date, 14 juin 1830, moment où les premiers soldats français ont débarqué, n’a pas été seulement le début d’une guerre - car une résistance ne tarda pas à se mettre en place - mais en fait le début d’une longue série d’exploitation et de malheurs qui a duré 132 années !
Que retenir du mouvement communiste et de la Guerre d’Indépendance algérienne ?
Il faut, comme je l’ai fait…