Liberté Actus : Comment réagis-tu à l’annonce que vient de faire la direction ArcelorMittal France qui prévoit 636 suppressions d’emploi ?
Fabien Roussel : La direction d’ArcelorMittal déroule un plan que la CGT et le PCF ont dévoilé il y a plusieurs semaines. Elle repousse les investissements nécessaires pour décarboner. Elle est en train de préparer les esprits pour écrire les pires scénarios. Nous appelons le gouvernement à agir rapidement. 800 millions d’euros d’aide publique ont été mis sur la table pour accompagner le projet de décarbonation. Ou ArcelorMittal en met autant pour engager les travaux et garantir la pérennité du site, ou le gouvernement nationalise cet outil de production, comme le Parlement britannique l’a fait en autorisant le gouvernement à prendre le contrôle opérationnel de l’aciérie de British Steel à Scunthorpe. Dans la guerre économique qui se joue aujourd’hui, il ne faut pas trembler. Il faut tout mettre en œuvre pour préserver nos outils de production stratégique essentiels, et notamment ceux de la sidérurgie.
Les choix d’ArcelorMittal vont à l’inverse et désespèrent les salariés en fabriquant des centaines de chômeurs.
Je ne veux justement pas…