Durant la Première Guerre mondiale, d’audacieux militants de la paix décidaient de créer l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC) pour dénoncer les causes des guerres et leurs conséquences. Membre fondateur de l’association et prix Goncourt pour son roman Le Feu, Henri Barbusse écrivait que « deux armées aux prises, c’est une grande armée qui se suicide ». Mais il ne manquait pas d’ajouter à cela les causes réelles des conflits, de pointer du doigt les provocateurs et autres semeurs de guerres.
Patrick Staat, Secrétaire général de l’ARAC répond à quelques-unes de nos questions.
Vous êtes dirigeant d’une association qui soufflera dans quelques années ses 110 bougies. Comment continuez-vous de porter le combat pour la paix aujourd’hui ?
L’ARAC, fondée en novembre 1917 par Henri Barbusse, Raymond Lefebvre, Paul Vaillant-Couturier et Georges Bruyère a pris naissance sur un fond de contestation contre la guerre.
« Dès lors, notre mot d’ordre « guerre à la guerre » voulait dire dans notre bouche, guerre à l’impérialisme, au capitalisme, à la bourgeoisie régnante. Il nous faisait nettement tourner le dos aux pouvoirs officiels, nous sacrait force révolutionnaire et…