C’était finalement un exercice de style. Les principales mesures ne présentent aucune surprise tant elles étaient attendues. Mais sous couvert de dialogue ou de nouvelles suggestions toujours possibles, la recette repose sur une base essentielle : la maîtrise de la dépense sociale. En préalable de son exposé d’une heure, François Bayrou a, en bon pédagogue, tenu à rappeler quelques vérités qui égratignent son gouvernement.
Florilège : « Chaque année, la France fait 5 000 euros de dettes supplémentaires » : « le surendettement est une malédiction pour un pays qui n’a pas d’issue » ; « la dette est un piège inévitable » ; « plus la dette s’accroît, plus c’est la double peine. »
La mise en condition des citoyennes et citoyens qui sont à l’écoute est assurée. « En 2009, si on ne fait rien, les intérêts de la dette seront de 100 milliards d’euros » ; « le déficit, c’est purement et simplement de la dette » ; « le peuple a rendez-vous avec lui-même. »
Plan com’ contre plan d’action
Cette dernière affirmation vaut son pesant de roupies de sansonnet. Le peuple doit se montrer responsable. Bien sûr. D’ailleurs, « la France est le pays du monde qui dépense le plus en matière de dette…