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Antonin Albert/shutterstock
Jean-Noël Barrot

Un langage fort peu diplomatique

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Ukraine Russie Union européenne Gouvernement

Au moment où allaient s’ouvrir à Istanbul les premières négociations russo-ukrainiennes depuis 2022, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, affirmait vouloir « prendre la Russie à la gorge », au moyen de sanctions « dévastatrices ». Outre que c’est ici un langage qui ne sied guère à un diplomate, M. Barrot semble ne pas se souvenir qu’avant lui, Bruno Le Maire, alors ministre de l’Économie, avait affirmé que grâce aux sanctions, « Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe ». C’était en mars 2022.

Trois ans plus tard, la Banque de France a abaissé sa prévision de croissance pour 2025. L’économie allemande est en récession pour la deuxième année consécutive. L’UE s’enfonce dans la crise. Dans le même temps, selon le Fonds monétaire international (FMI), en termes de PIB réel, l’économie russe a subi une modeste baisse de 1,2 % en 2022, avec une croissance de 3,6 % en 2023. Et la Russie table sur une nouvelle croissance de 4,1 % en 2024. La Russie a également connu un boom sans précédent des salaires réels et des investissements intérieurs.

Les sanctions contre la Russie se sont non seulement retournées comme un boomerang contre leurs protagonistes mais elles ont offert des opportunités à Moscou tant dans la diversification de ses échanges que dans le développement de ses propres ressources économiques.

Aveugles devant cette réalité, les occidentaux continuent néanmoins à vouloir « prendre la Russie à la gorge ».

On rêverait d’avoir au Quai d’Orsay un Couve de Murville, Dumas, un Védrine ou un de Villepin, on a un Barrot. Celui-ci tire son inspiration d’un sénateur républicain américain russophobe et ultra-réactionnaire, Lindsey Graham. M. Barrot lui reprend son idée…

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