C’est dire qu’on chercherait en vain sur l’ex-Business FM la présentation objective de la situation vécue par les Français.
Le buzz de droite à tout prix
Ceci malgré la présence de journalistes talentueux et d’une Société des journalistes (SDJ) intervenant régulièrement pour signaler les orientations de la chaîne motivées par la recherche de l’audience en privilégiant le buzz et le sensationnel sur l’éthique.
Ces orientations, qui la placent en concurrence avec CNews l’ont donc amenée naturellement à faire le lit du Rassemblement national, quitte à truquer les temps de parole des partis politiques.
On l’a constaté lors des dernières législatives lors d’un débat entre Victor Eyraud, ancien de Valeurs Actuelles, et le député communiste Ian Brossat où le journaliste tenait un discours de campagne favorable au RN, mais où ses propos n’étaient pas décomptés du temps de parole des partis en raison de son statut professionnel.
Infos tronquées
Mais toutes ces entorses à l’éthique ne sont pas aussi flagrantes que la recommandation de Marc-Olivier Fogiel, ex-PDG de la chaîne – d’inviter principalement des éditorialistes « droite et droite » pour animer les débats.
C’est tous les jours qu’insidieusement, par des informations objectives, mais limitées, s’entretient l’entreprise de décervelage.
Ainsi, cette semaine, BFMTV nous assénait que « Les salaires dans le privé sont en hausse en 2023, d’après l’Insee ». Quoi de plus objectif que des chiffres officiels. Donnés sans analyse, ceux-ci ont dû faire planer plus d’un salarié. 2.735 euros de salaire net moyen ! Ça fait rêver.
L’Insee rectifie
Quand on pense que ces radins de communistes proposent le salaire minimum à 1.600 euros nets (soit plus de 2.000 euros bruts).
Enfoncés les cocos ! Les patrons, le Medef, la bande à Macron font mieux. Si ça, avec 4 % d’augmentation, c’est pas du social…
Heureusement, quelqu’un qui avait du temps à perdre à l’Insee regardait BFMTV et s’est fendu de quelques précisions.
« Bonjour, cette hausse de 4 % concerne les salaires nominaux, c’est-à-dire les salaires non corrigés de l’effet de l’inflation. En tenant compte de l’inflation, le salaire net moyen diminue de 0,8 % en 2023, après avoir reculé de 1,0 % en 2022 ». Et c’est signé : Insee/satistique
On attend les prochains gros titres de BFMTV et autres qui ont balancé la même info partielle : « Les salaires dans le privé sont en baisse en 2023 ! ».
On peut rêver…