Trop souvent catalogué de « populiste antimigrants », il se définit en réalité comme un souverainiste de gauche et antifasciste, ce qui le distingue fondamentalement de Viktor Orbán, même si tous deux partagent le combat pour la primauté des nations face à Bruxelles et aux cercles euro-atlantistes.
Fico s’est récemment illustré le 9 mai dernier, en participant à Moscou aux célébrations du jour de la victoire dans la Grande Guerre patriotique. Seul dirigeant de l’UE présent, il dut, pour y parvenir, emprunter un itinéraire alternatif après que les pays baltes ont refusé le survol de son avion. Ce déplacement hautement symbolique lui avait déjà permis de rencontrer en bilatéral, les Grands de ce monde. Dans une Europe centrale marquée par plus de trente ans de révisionnisme historique violemment anticommuniste, Robert Fico fait par ailleurs de la préservation de la mémoire des sacrifices de l’armée rouge et des partisans antifascistes, une cause centrale.
Cette trajectoire s’accompagne d’une résistance personnelle :…