Ce traité, négocié depuis 25 ans, reste profondément contesté par les agriculteurs comme par une large partie des travailleurs. Les communistes, au premier rang de cette opposition, mettent en garde contre un accord jugé inéquitable, destructeur pour l’agriculture nationale et européenne, porteur d’une mondialisation défavorable aux peuples.
Un risque majeur pour l’agriculture et pour l’emploi
Pour les agriculteurs français – en particulier ceux de l’élevage bovin allaitant déjà fragilisé par des revenus faibles, des épidémies et la flambée des coûts – l’accord UE-Mercosur apparaît comme une menace directe. Il prévoit d’ouvrir de nouveaux contingents d’importation de viande sud-américaine à droits de douane réduits, soit près de 100 000 tonnes supplémentaires en six ans. Une concurrence accrue qui tirerait encore les prix vers le bas alors que, en France, le prix du gros bovin a déjà été divisé par deux depuis les années 1970.
Mais ce ne sont pas seulement les éleveurs qui sont concernés. C’est l’ensemble des travailleurs agricoles, agroalimentaires et industriels qui risquent d’être pris dans une spirale de mise en concurrence. Importations à bas coût d’un côté, exportations de…