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Fakenews… bobards !

Non, l’Europe n’est pas synonyme de paix depuis 1945

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Élections européennes Guerre Union européenne Commémoration Débarquement

Fakenews… bobards, plus le mensonge est gros, mieux il passe !

Dans ces journées de commémoration des 5 et 6 juin 1944, commentateurs et journalistes répètent les propos de différents politiques issus d’un large panel. À les entendre, depuis 1945, l’Europe n’aurait jamais connu de guerres  ! C’est vrai, aucune Troisième Guerre mondiale n’a ravagé notre continent. Pourtant, plusieurs guerres ont endeuillé notre Europe  ! Et des pays européens suscitèrent de multiples guerres dans le monde entier.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Grèce est en guerre civile  ; l’horreur est omniprésente. La cause de ces violences est l’opposition des deux grandes branches de la Résistance : l’une est liée à l’armée nationaliste et royaliste, l’autre à des partisans de groupes démocratiques et progressistes. Cette guerre coutât la vie à 210.000 victimes, la population totale étant d’environ 7.500.000.

De la fin des années 60 au début des années 2000, l’Irlande du Nord, membre du Royaume-Uni, fut le théâtre d’une bataille entre les catholiques majoritaires qui réclamaient l’indépendance et les protestants soutenus par les gouvernements de Londres : guerre brutale d’une violence inouïe entraînant après une grève de la faim la mort de plusieurs combattants irlandais parmi lesquels Bobby Sands. M. Thatcher, première Ministre, fut pendant plus de 10 ans, « l’âme » de la répression britannique.

Dès la chute du mur de Berlin, le gouvernement de la RFA favorisa l’implosion de la Yougoslavie en reconnaissant l’indépendance de certains territoires  ; une guerre atroce va opposer entre autres Croates et Serbes. Belgrade, capitale de l’ex-Yougoslavie, va être bombardée par l’OTAN. Politiques génocidaires et épurations ethniques frappèrent les populations. Ces conflits firent une centaine de milliers de victimes et plus de 700.000 déplacés…

Mais ce n’est pas tout…

De 1945 à 1975, le Royaume-Uni, la France, les Pays-Bas, la Belgique, l’Espagne et le Portugal oublièrent très vite le souffle émancipateur que voulait être la lutte contre le nazisme  ! Ces pays mirent tout en œuvre, y compris en utilisant la violence, les tortures, les massacres de masse, les assassinats ciblés, pour freiner les processus de décolonisation. Les gouvernements français pilotés par la droite ou le parti socialiste s’illustrèrent dans la répression en Indochine (1945-1954), à Madagascar (100.000 morts pour la seule année 1947), en Algérie (1954-1962) faisant plus de 220.000 victimes algériennes (combattants du FLN ou du MNA, population civile ou Harkis) et 25.000 soldats français, la plupart jeunes ouvriers et paysans mobilisés au sein du contingent).

Taire cette réalité, masquer ainsi l’histoire de l’Europe, exonérer les hommes et femmes qui ont pris la responsabilité de ces choix politiques ne favorisent ni le débat, ni la démocratie, ni la construction d’une coopération des nations sur le continent répondant aux besoins et aspirations des peuples. Au contraire, cela renforce les populismes de tout genre, le pouvoir de la finance, la déconscientisation des populations.

Ne soyons pas dupes  ! Le choix que nous avons à faire dimanche, dans le secret de l’isoloir, conquête de nos aînés, est important. Dans ces 80 dernières années, aux côtés de syndicalistes, de chrétiens, de musulmans, de juifs, de libres-penseurs, d’hommes et de femmes qui souhaitaient que leurs enfants grandissent librement dans la paix, les communistes ont toujours privilégié le pain, la paix et l’humain d’abord.

Léon Deffontaines est aujourd’hui l’héritier, le porteur de ces valeurs !

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