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Frederic Legrand - COMEO/shutterstock
Actualité

Mort d’un salaud

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Extrême droite

Fallait-il que sa fille entame une longue procédure de « dédiabolisation » pour admettre que cet homme était – nous nous accordons exceptionnellement l’expression – un être « diabolique » et malfaisant, comme l’est son parti ?

Tortionnaire en Algérie, profondément raciste, antisémite, homophobe et haineux (il avait failli frapper à coups de poing une de ses opposantes, face caméra), co-fondateur d’un parti d’inspiration nazie et, au passage, voleur du nom d’un mouvement issu de la Résistance – Le Pen avait poussé le vice jusqu’à prendre en otage la langue et la culture française. La langue, il la maîtrisait à la perfection. Elle lui permettait de diffuser le pire. Ésope en eut rougi. La culture lui servait à exclure une partie du genre humain.

Le Pen, hélas, était intelligent et savait briller. Il cultivait cette intelligence qui sert si bien les causes les plus assassines.

À travers ses diatribes, le hâbleur savait en appeler à Jeanne d’Arc, une autre de ses otages. Son résultat électoral de 2002, à l’issue du second tour de la présidentielle, aura finalement été son chant du cygne. Un cygne brun, comme il se devait.

Reste que ses idées et son projet mortifère, celui du Front national, ne le suivent pas dans la tombe. L’opération de communication/dédiabolisation ne dupe personne. Le combat contre les idées liberticides et excluantes de l’extrême droite est plus que jamais d’actualité.

Seule cette mort, celle de la réaction et du fascisme, pourrait nous réjouir. Hélas, les successeurs et successeuses, fiers (fières) et sûrs (sûres) de leur supériorité humaine ont, depuis longtemps, pris la place de ce triste sire à la pâle figure.

Que Le Pen ne repose pas en paix. La paix, il ne l’aimait pas. Guère plus que nos valeurs républicaines : la liberté, l’égalité, la fraternité.

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