Ce montant correspond au total des dépenses du budget de notre pays en une seule année. Ce chiffre correspond à une augmentation de 5,9 % en un an. Dans ce concert létal, la France se situe en deuxième position après le géant américain. À l’évidence, l’industrie de l’armement ne connaît pas la crise : durant la dernière décennie 2015-2024, les revenus des cent plus gros fournisseurs ont augmenté de 26 %.
La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, a déclaré, il y a quelque temps : « L’Europe consacre des sommes record pour sa défense, pour assurer la sécurité de nos concitoyens et nous ne nous arrêterons pas là ! ».
Fichtre, voilà des propos qui peuvent glacer le sang. Certes, on nous a doctement expliqué que les « guerres modernes », depuis la guerre en Irak, se menaient à coups de frappes ciblées, « chirurgicales », il n’y aurait plus de victimes, une guerre propre en somme. Quand on assiste aux combats en Ukraine ou à Gaza, le doute est tout à fait légitime ; des dizaines de milliers de morts, des destructions, de l’horreur.
Lors du récent Congrès des Maires de France, le chef d’état-major des armées, Fabien Mandon, a tenu ces propos hallucinants : « Si notre pays flanche parce qu’il n’est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, parce qu’il faut dire les choses, de souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production défense, alors on est en risque. »
Ces propos nourrissent un climat anxiogène. Il est temps d’arrêter l’escalade. Oui à la défense nationale, non aux aventures guerrières, notre pays doit en toute souveraineté et indépendance porter haut le flambeau de la Paix !