Les chefs d’état-major dépendent chacun du pouvoir politique de leur propre pays. Même si les armées qu’ils dirigent font partie de l’OTAN, ils demeurent chacun sous l’autorité de leur ministre de la Défense et de leur Chef de l’État. Macron n’a aucune compétence pour les réunir, ni leur donner quelque consigne qui soit.
Macron est le président de la République française. Il n’est pas président de l’Europe. Il en rêve peut-être, mais il ne l’est pas. Ce poste d’ailleurs n’existe pas dans l’UE. Au grand dam d’Ursula von der Leyen qui le voudrait bien et fait comme si. Présider la Commission européenne n’est pas présider l’Europe.
Bref, discuter d’un possible envoi de troupes en Ukraine, évaluer la menace russe en Europe et établir les contours d’une défense européenne commune, objectifs déclarés de la réunion du 11 mars, n’est pas du ressort des chefs d’état-major. Pas plus que ça n’incombe au seul Macron.
Ces hauts officiers étaient invités, ils sont venus. Ils ont bu du thé ou peut-être du cognac. Ils ont fumé un cigare. Ils sont repartis, riant sous cape. Ça fait 80 ans qu’ils savent où est le vrai patron et ce n’est pas à l’Élysée. Ils savent que le maître peut bien un temps…