Celles et ceux qui, après avoir vénéré l’Union soviétique, vouent la Russie aux gémonies, ou celles et ceux qui ignorant tout du pays, de son histoire, de ses sacrifices et de ses aspirations, suivent docilement des médias gorgés de haine dans la caricature qu’ils font d’un peuple et de ses dirigeants, pourraient, pourvu qu’ils soient sincères, se désintoxiquer.
Le 9 mai, à Moscou, ne se résume pas à une parade militaire.
C’est pour toutes et tous, indissolublement, un jour du souvenir – 27 millions de morts civiles et militaires ! C’est un jour de solidarité – sans elle eut été impossible de vaincre. C’est, bien entendu, un jour de fête comme ce 9 mai 1945, quand la voix de Youri Lévitan, à la radio et portée dans les rues par les haut-parleurs, annonça que, dans la nuit du 8 au 9 mai à 0 h 16 heure russe (23 h 16 heure de l’Ouest), dans une villa de Karlshorst dans la banlieue Est de Berlin, devant les représentants de l’URSS, de la Grande-Bretagne, de la France et des États-Unis, le maréchal Wilhelm Keitel avait signé l’acte de reddition sans conditions du IIIᵉ Reich. Bref que la guerre était finie.
Ce que furent au quotidien les quatre années terribles qui séparent…